Mieux intégrer le genre dans l’aménagement urbain

Publié le 8 mars 2019

 

Quelques statistiques sur des différences genrées à Bruxelles
Quelques statistiques sur des différences genrées à Bruxelles
 
La question du genre doit être mieux prise en compte dans les métiers de l’aménagement territorial. Les équipes de Perspective qui travaillent au quotidien pour aider la Région à se connaître et à se construire en sont conscientes.

Trop peu de données sont aujourd’hui récoltées sur la perception, l’usage, le sentiment des femmes dans la ville, qu’elles l’habitent ou la traversent. Nous ne connaissons pas assez leurs souhaits, leurs appréhensions, leurs parcours quotidiens…

Combien de femmes utilisent les transport publics le soir ? Quels sont les espaces publics qu’elles s’approprient et ceux qu’elles évitent ? De quel type d’espaces communautaires rêvent-elles ? Combien de femmes sont propriétaires ?

« Il est étonnant que la majorité des équipements s’adresse essentiellement au groupe masculin. Pour les filles, il y a peu d’équipements. Elles utilisent les appareils de fitness, mais uniquement lorsqu’il n’y a pas de garçons. » (2017, diagnostic Contrat école, perspective.brussels, p.16)

Dans nos études et outils de production de connaissance du territoire régional, les femmes, avec leurs particularités, leurs besoins, leurs activités doivent à chaque fois que c’est possible faire l’objet d’une attention spécifique. L’introduction du nouveau « Gender Equality Index » est notamment une occasion de le faire pour nos plans d’aménagement.

Néanmoins, même si les principes généraux qui nous guident (espaces publics accueillants et ouverts, équipements accessibles, proches et intégrés dans la ville…) permettent a priori de prendre en compte les besoins des femmes, la question du genre n’est pas encore examinée de manière systématique.

C’est un défi que nous nous engageons ici à relever car nous en sommes convaincus : la ville pour et avec les femmes, est une ville pour tous !